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Exclusif & Livre : Le Français Yann Defond publie « Un chrétien au Cambodge »

Je partage ici l’article du CAMBODGEMAG sur la sortie de mon livre.

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Ancien marathonien, comédien, journaliste et prêcheur, Yann Defond demeure assurément un personnage atypique de la communauté française du Royaume. Après 13 ans passés à vivre dans une cité ouvrière, ce dernier a décidé de témoigner de son expérience à travers son ouvrage intitulé « Un chrétien au Cambodge ».

Note de l’éditeur 

La confrontation à l’autre, à la différence, renvoie à soi-même et stimule la réflexion. Sans parler directement de lui-même, l’auteur de ce livre nous livre son expérience étonnante d’Européen totalement intégré dans une société d’Asie au sein de laquelle il vit par conviction au milieu des ouvriers de l’habillement. Son analyse saillante des mentalités collectives permet autant de découvertes sur le monde asiatique que sur les façons communes de penser en Europe. Des références chrétiennes agrémentent le texte.


L’ouvrage sortira le 20 mai prochain et sera disponible à Carnets d’Asie – Institut Français, rue 184 – Phnom Penh.
Contact : 012 799 959 et 023 210 421
ojeandel@hotmail.com / casiephnompenh@gmail.com
Et sur le blog de l’auteur avec dédicace et livraison dans le royaume.

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Les ouvriers

Phnom Penh : l’Église cambodgienne organise un séminaire sur le harcèlement au travail

Je partage ici l’article d’Eglises d’Asie qui relate une des actions du comité vie ouvrière du vicariat apostolique de Phnom Penh dont je fais partie.

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Mais ce dont souffrent le plus les jeunes ouvrières est le manque de considération. A l’usine on les prend bien souvent pour de simples machines. On ne s’intéresse qu’à leur capacité productrice. Ainsi on ne se gêne pas pour leur crier dessus, les admonester pour trois fois rien, les menacer, les insulter même parfois, voire les harceler sexuellement ce qui engendre la peur : « Alors que je n’avais travaillé qu’une semaine dans ma nouvelle usine, ma mère m’a téléphoné, racontait Sŏphéap. Ma famille avait besoin de moi pour moissonner le riz. A mon retour je suis entrée dans une autre usine. Je ne suis jamais retournée dans l’autre usine, même pas pour aller chercher ma paie de peur qu’on me reproche d’avoir subitement quitté mon poste. » Le harcèlement subi est une cause très fréquente de démission.

Extrait du livre
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Le livre

Le livre (21)

Vidéo de présentation du livre.

DEFOND, Yann. Une vie avec les ouvriers du Cambodge. Les Impliqués. Paris : janvier 2022, 180 pages, broché, 135 x 215 x 14 mm, 286 g, 19 € (papier), 13,99 € (électronique)
EAN13 9782343212357, ISBN 978-2-343-21235-7

• Résumé de l’ouvrage
La confrontation à l’autre, à la différence, renvoie à soi-même et stimule la réflection. Sans parler directement de lui-même, l’auteur de ce livre nous livre son expérience étonnante d’Européen totalement intégré dans une société d’Asie au sein de laquelle il vit par conviction au milieu des ouvriers de l’habillement. Son analyse saillante des mentalités collectives permet autant de découvertes sur le monde asiatique que sur les façons communes de penser en Europe. Des références chrétiennes agrémentent le texte.

• Texte de quatrième de couverture
Yann Defond vit depuis 2009 dans la plus grande cité ouvrière du royaume du Cambodge située dans un parc industriel de la périphérie de la capitale Phnom Penh. Son choix pour la vie en tant que fils d’ouvrier et chrétien est de partager l’existence des travailleurs qui habitent ce quartier en solidarité. Il a d’ailleurs lui-même été ouvrier dans l’industrie graphique en France, son pays natal. Ce témoignage relate donc les particularités culturelles qu’il peut observer auprès des jeunes femmes qui cousent jour après jour bon nombre des vêtements que portent les européens. Quelques réflexions et autres notices autobiographiques agrémentent ce texte dans lequel il évite humblement d’employer le pronom personnel sujet de la première personne du singulier pour parler de lui.

• Biographie
Même s’il exerce en tant que journaliste et comédien, le choix de Yann DEFOND pour la vie en tant que fils d’ouvrier et chrétien est de partager l’existence des travailleurs qui habitent le plus grand quartier ouvrier du Cambodge en solidarité. Il a d’ailleurs lui-même travaillé en usine, dans l’industrie graphique, en France, son pays natal.

Description de la vidéo
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Le livre

Le livre (20)

📗 Une Vie avec les ouvriers du cambodge, mon premier livre, est sorti en début d’année. Il s’adresse à un public large.
Editeur : Les Impliqués
Parution : 11 janvier 2022
Pages : 180
Prix : 19 € (version papier) 13,99 € (version électronique)
Reliure : broché, 135 x 215 x 14 mm, 286 g
EAN13 : 978-2343212357

Les premières pages

Yann DEFOND vit depuis 2009 dans la plus grande cité ouvrière du Royaume du Cambodge située dans un parc industriel de la périphérie de la capitale Phnom Penh. Ce témoignage relate donc ce qu’il peut observer auprès des jeunes femmes qui cousent jour après jour bon nombre des vêtements que portent les Européens.

La confrontation à l’autre, à la différence, renvoie à soimême et stimule la réflexion. Sans parler directement de lui-même, l’auteur nous livre son expérience étonnante d’Européen totalement intégré dans une société d’Asie au sein de laquelle il vit par conviction au milieu des ouvriers de ‘habillement. Son analyse saillante des mentalités collectives permet autant de découvertes sur le monde asiatique que sur les façons communes de penser en Europe.

Des références chrétiennes et autres notices autobiographiques agrémentent ce texte.

4ème de couverture

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Le livre

Le livre (19)

📰 Info Martins N° 70 du 26/4/2022, page 2

Bulletin d’information des anciens élèves des Martinières de Lyon

YANN DEFOND (97)

Fils d’ouvrier, chrétien, originaire du Grand Lyon, ancien élève de La Martinière Terreaux, il vit depuis 2009 dans le quartier des ouvriers de Phnom Penh au Cambodge.

Tel est son choix.

Ce livre vous amènera dans le quotidien des ouvriers exploités mais toujours souriants et qui prennent la vie du bon côté.

Un total changement de culture et d’ambiance !

Un 2nd livre sortira dans un mois. Il s’agit également d’un témoignage. Il s’adresse plutôt à un lectorat chrétien :

https://mediaspaul.fr/catalogue/chretien-au-cambodge-un-10318

Magaly LACASCADE

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Le livre

Le livre (18)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un troisième passage rejeté.

Messe avec des ouvriers

Cette confiance doit grandir sans cesse pour aboutir à un don total. Ne recevoir aucune compensation en échange d’une responsabilité confiée dans le vicariat apostolique permet de rester plus libre, comme saint Paul qui ne voulait pas qu’il y eût de confusion entre ses droits d’apôtre et son devoir d’annonce de l’Évangile (cf 1 Corinthiens 9, 12). Dans l’idéal, chaque communauté devrait pourvoir à ses besoins en catéchistes et autres intervenants par elle-même mais il faut aussi savoir regarder ses fragilités en face. On ne forme pas un catéchiste ou autre responsable chrétien du jour au lendemain. Jésus lui-même a mis des années avant de partir proclamer l’Évangile.

Extrait du livre
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La cité

La cité (9)

Peu de temps après mon installation dans la cité aux toits bleus, j’ai tourné une courte vidéo pour la présenter.

Visite guidée

Les habitations, à l’exception de celles prévues pour les commerçants, sont toutes les mêmes, alignées en barres sans étage. La pièce principale est surmontée d’une mezzanine en kŏngplaké (du français contre-plaqué) pour presque la moitié de sa superficie. Un escalier métallique quasiment vertical y donne accès. La minuscule salle de bain à l’italienne dispose de toilettes et d’un robinet d’eau froide. Les murs, à la surface irrégulière, sont enduits de simâng (du français ciment). Des carreaux de carrelage gris de quarante centimètres de côté ornent le sol. Les tôles du toit sont pourvues à l’intérieur d’une mousse censée isoler de la chaleur. Une fenêtre sans vitre mais avec barreaux et volets donne sur l’allée. En plus de la porte de devant sans serrure, une seconde porte permet de sortir par l’arrière. Un boîtier muni d’une pri (du français prise) de courant regroupe deux kŏngtăk (du français contact, interrupteur) qui commandent les âmpul (du français ampoule, signifiant aussi tube à néon) de la pièce principale et de la salle d’eau. Le tout est grossièrement peint en gris.

Extrait du livre
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Le livre

Le livre (17)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un deuxième passage rejeté.

Ouvrières dans une benne de camion

Pour bâtir la paix, autant que possible, il faut privilégier un mode de vie simple qui offre plus de liberté, valoriser de préférence l’être plutôt que l’avoir. Il s’agit là d’une nécessité pour se livrer toujours plus à l’Esprit du Christ ; pour le laisser vivre en soi, se sentir plus disponible et docile.

Extrait du livre
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Le livre (16)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un premier paragraphe rejeté.

Mom lit un livre sur l’histoire de l’Eglise

Cette confiance doit grandir sans cesse pour aboutir à un don total. Ne réclamer aucune compensation à son évêque en échange d’une responsabilité confiée dans le vicariat permet de rester plus libre, comme saint Paul qui ne voulait pas qu’il y eût de confusion entre ses droits d’apôtre et son devoir d’annoncer l’Evangile (cf 1 Corinthiens 9, 12). Dans l’idéal, chaque communauté devrait pourvoir à ses besoins en catéchistes et autres intervenants pastoraux par elle-même mais il faut aussi savoir regarder ses fragilités en face. On ne forme pas un catéchiste ou autre responsable chrétien du jour au lendemain. Jésus lui-même a mis des années avant de partir proclamer l’Evangile.

Extrait du livre
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Le livre (15)

Le travail presque incessant de relecture d’un manuscrit pousse parfois à des choix douloureux comme la suppression d’un paragraphe.

Messe

La difficulté est aussi que « La moisson est grande, mais les d’ouvriers peu nombreux. » (Matthieu 9, 37). L’Eglise du Cambodge sait notamment ce qu’est le manque de prêtres : moins d’une centaine pour le pays entier. Ici comme ailleurs la tentation de faire appel à des communautés extérieures existe. Bien sûr il faut que la communion entre les Eglises se manifeste concrètement par des collaborations. Pour autant il faut prendre garde de ne pas transformer les Eglises particulières en “Eglises universelles“ comme on l’entend parfois. Par essence l’Eglise universelle, c’est à dire l’Eglise catholique dans son ensemble, est incarnée par chaque communauté locale aussi petite soit elle. Or « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Corinthiens 12, 10). Acceptons nos pauvretés pour mieux annoncer l’Evangile. Nous avons besoin de missionnaires, laïcs ou clercs, pour nous le rappeler. Mais on craint parfois que l’Eglise catholique, c’est à dire universelle, se transforme en une multinationale. Observons bien la façon dont le Fils fait siennes toutes les attitudes des hommes. Il vit à travers les évangiles une fidélité profonde au peuple dans lequel il s’incarne. Ainsi l’enracinement est primordial, il peut venir avec le temps, mais bien – avec le temps – ! N’ayons pas peur de nos pauvretés. Inventons de nouvelles façons de faire Eglise avec moins de pasteurs auxquels on demande beaucoup trop. Après tout ils ne sont là que pour rappeler la présence du Christ en son Eglise. Et comment font les communautés reculées des hauts plateaux cambodgiens ? Certaines ne voient un prêtre qu’une fois par mois et pourtant elles font Eglise, elles restent fidèles à la foi et se réunissent régulièrement.

Le paragraphe auquel vous avez échappé
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Le livre

Les ogres aux dents longues

Ce titre réclame une illustration.

© DEFOND Yann 2015

Les ogres de la mythologie hindouiste et bouddhique sont représentés avec d’horribles faces et des dents si grandes qu’elles dépassent de leur bouche. Ces êtres maléfiques incarnent la force démoniaque, la voracité sans mesure. Il n’est pas interdit d’y voir la représentation d’une chaîne éco- nomique injuste qui, du chef de fabrication au client final, dévore les ouvriers qui produisent. Cette responsabilité collective ne doit pas non plus effacer la responsabilité individuelle de tous les ogres qui œuvrent à leur niveau à l’oppression de leurs semblables.

Extrait du livre
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L'installation

L’installation (7)

 Au contact des Cambodgiens j’apprends :

  • à me réjouir de choses simples du quotidien ;
  • à donner de l’importance à la rencontre, à la relation ; 
  • à habiter le présent, à le savourer ;
  • à être plus Marie que Marthe ;
  • à ne pas être trop dans l’exigence, jusqu’à en oublier l’indulgence ; 
  • à aller au-delà de la colère ou autre sentiment destructeur fugace ; 
  • à donner plus d’importance à la façon dont ce que je dis sera pris qu’à la façon dont je voudrais l’exprimer ;
  • à ne pas faire de procès d’intention, à être bienveillant à l’égard de mon prochain.
Festival des jeunes travailleurs

Le Service de Coopération au Développement, qui avait reçu ma candidature pour le volontariat international, ne m’avait proposé qu’une seule mission : « Vous êtes graphiste ? s’était inquiétée la coordinatrice. Il ne sera pas aisé de vous trouver un poste. » Le Centre Culturel Catholique Cambodgien cherchait une personne capable de former un de ses employés à la mise en page des livres. On me proposa d’être cette personne. Cependant, arrivé en Asie du Sud-Est, ma surprise fut grande de constater que quelqu’un occupait déjà cette fonction… L’appel était probablement ailleurs. Connaissant mon parcours, le vicaire apostolique de Phnom Penh m’incita à m’intéresser à la situation des ouvriers de l’habillement qui formaient une population encore nouvelle. La fille de la famille qui m’accueillait travaillait à l’usine. Elle me fit rencontrer de nombreuses collègues pour des temps de partage sur leur vie. Finalement au bout de deux ans, cette dernière mission m’occupait à temps plein mais la durée prévue par mon contrat de volontariat était atteinte, il me fallait faire le chemin en sens inverse. Or mon sentiment était de ne pas être allé assez loin. L’expérience de tout avoir à apprendre, comme un enfant, avait été trop courte. Je n’étais pas encore un homme !

Extrait du livre