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CAMBODGE – LIVRE : Aux cotés des ouvrières du textile à Phnom Penh

Recension sur mon livre sur le site d’information Gavroche.

Site internet de Gavroche Thaïlande

C’est un livre rare que Gavroche a reçu par la poste à notre siège de Bangkok. Merci à son auteur, Yann Defond. Oui, ce livre est rare, car il raconte ce que vous, nous, bref, les observateurs et les journalistes ne font que côtoyer: la réalité de tous les jours du petit peuple cambodgien, celui des ouvriers et ouvrières des usines textiles de Phnom Penh.

L’auteur est un chrétien engagé. Il ne s’en cache pas, bien au contraire. Il en fait l’instrument de sa découverte et de sa curiosité. Il veut savoir, comprendre, partager. Son récit des relations entre ces ouvrières, locataires d’un studio dans les dortoirs pour employés, avec leurs propriétaires, est éloquent. Il dit tout de la société cambodgienne où la question de classes, mêlée à l’appât du gain, influence tout. Il y a beaucoup d’humanité dans ce témoignage, parce qu’il refuse les caricatures. Il n’y a pas de bons et de méchants. Les propriétaires d’usines font d’une certaine manière leur devoir. Les ouvrières s’acquittent de leur tâche. Le tout, rythmé par une langue cambodgienne remplie de mots issus du français que Yann Defond aime mettre entre parenthèses.

Il n’est pas étonnant que ce livre ait été préfacé par François Ponchaud, le missionnaire qui révéla au monde le génocide des Khmers Rouges. C’est sur cette humanité-là, celle de la solidarité, que Ponchaud a bâti sa vie aux côtés des Cambodgiens. Yann Defond poursuit son œuvre. Et c’est, pour ce pays, une excellente nouvelle.

Article de Gavroche
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Le livre (27)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un sixième passage rejeté.

Plateau de l’émission Poste 21

Le problème de l’interview était qu’il s’agissait d’une émission d’une heure animée par une des dirigeantes de la chaîne plutôt de mauvais poil, ce qui est compréhensible quand on en arrive au quatrième et dernier enregistrement de la journée. De nombreux Cambodgiens sont maîtres en cet art de masquer leur humeur, ce qui est loin d’être un défaut. Mais quand on a appris à discerner ce qui se cache derrière les regards, les attitudes, les gestes on peut comprendre beaucoup de choses.

Si vous aimez arriver quelque part en commençant par détendre l’atmosphère en lançant une ou deux plaisanteries, ne le faites pas devant une dame de la haute société qui tient à avoir le rôle de la plus importante vedette dans – son – émission. Il s’agissait pour la présentatrice d’affirmer sa suprématie, sa place dans la hiérarchie de la chaîne et son rang social. Ainsi elle me posa des questions devant les caméras qui n’avaient pour autre but que de me rabaisser, de me ridiculiser, ce qui n’est absolument pas dans les mœurs khmères. Quand on est humoriste on se moque bien du ridicule puisqu’on sait rire de soi-même et donc qu’on restera à peu près à l’aise en toute circonstance. Mais mon tord avait été de ne pas adopter une attitude de soumission.

Extrait du manuscrit