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Le livre (26)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un cinquième passage rejeté.

La coursive de derrière

La plus grande partie des habitants de la cité vit à peu de choses près comme dans une prison : seulement des devoirs, travail à l’usine juste derrière la muraille qui encercle nos habitats, sorties très rares faute de moyen de locomotion et d’argent si ce n’est sur le terrain vague d’en face le dimanche soir. Elle visite tout de même sa famille restée au village deux ou trois fois par an. Et elle garde toujours le sourire…

Extrait du manuscrit
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Le livre

Présentation de mon livre (2)

Le 1er juillet 2022 à la maison de l’avenir de Saint-Etienne, France, avec Terre solidaire et l’Action Catholique Ouvrière.

Mieux comprendre la vie des ouvriers au Cambodge

Échange avec Yann Defond qui vit et travaille au Cambodge depuis 2009.

Il présentera ses livres.

Extrait du tract d’invitation

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La cité

Au Cambodge, le secteur textile découvre le dialogue social

Article du journaliste du quotidien La Croix Alain Guillemoles qui est passé chez moi pour mieux se rendre compte de la réalité de la vie des ouvriers de l’habillement.

© La Croix

Depuis quinze ans, le Cambodge a connu un décollage industriel grâce aux usines textiles qui se sont multipliées sous l’effet des investissements chinois. Les employeurs apprennent dans la difficulté à négocier avec les syndicats naissants, tandis que le gouvernement met en place une protection sociale.

Extrait du reportage
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Les ouvriers

Vivre en solidarité avec les ouvriers du secteur textile (2)

Article adapté de mon livre paru dans la Revue MEP, Cambodge N°585 octobre 2022

Aujourd’hui à Phnom Penh, six catholiques en cinq lieux différents font le choix de vivre au milieu des travailleurs, en particulier ceux de l’industrie de l’habilement. Parmi eux certains vont jusqu’à travailler à l’usine au nom de leur foi en Christ.

Avec la mission ouvrière, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, mais aussi individuellement, nous ne proposons pas moins aux ouvriers que le salut. C’est à dire la libération de toute entrave : mort, péché, peur, isolement, enfermement, soumission, etc. Ce salut divin nous l’accueillerons peut-être pleinement quand le Christ reviendra. Mais sans plus attendre nous pouvons dès à présent y goûter : prendre conscience de l’incommensurabilité de sa valeur propre en tant que personne ; croire en soi, en sa dignité, en ses capacités, en son avenir ; acquérir une conscience éclairée, une liberté individuelle ; devenir responsable de soi et des autres ; se soucier du bien commun ; vivre ses convictions, les exprimer ; s’épanouir ; ne plus être soumis aux divers pressions sociales ; ne plus redouter le jugement des autres ; sortir de toute crainte, y compris de celle de la mort…

La culture khmère trouve en grande partie sa source en Inde. Le Cambodge n’a jamais connu de système de castes. Cependant, il en reste des traces dans la langue et aussi malheureusement dans la mentalité collective. Cela se manifeste par une hiérarchie sociale où chacun soumet ceux qui sont en dessous de lui et est soumis à ceux qui sont au dessus de lui. Si l’on est au sommet, on peut tout se permettre, on a aucun compte à rendre à personne. Si l’on est tout en bas, on a aucun droit, on doit en toute circonstance manifester de la déférence.

Suite à la visite orchestrée dans notre parc industriel du premier ministre HUN Sèn, mon rédacteur en chef me demanda d’interroger une ouvrière. Sophéap ne voulait pas répondre à mes questions. Elle n’était pourtant pas obligée de dire du mal du chef du gouvernement qui est au pouvoir depuis 37 ans. Et même, elle pouvait témoigner anonymement, le visage masqué et la voix modifiée. Le risque pour elle était extrêmement limité, quasiment nul. Mais « J’ai peur. »

Sophéap ne répond jamais à mes sollicitations pour tel ou tel événement. Elle refuse ce salut qu’elle entraperçoit pourtant à travers mon attention, mon choix de vie, mon rapport aux autres. C’est son droit. Elle préfère rester dans son monde étroit, dans la soumission. Ce choix m’attriste très profondément mais ne m’empêche pas de l’aimer. Pourquoi refuser la liberté tout en ayant conscience de ce qu’elle est ?

En réalité chaque être humain fait cette expérience dans sa vie. « Vois : je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur » (Deutéronome 30, 15). Or nous avons parfois des limites qui nous font choisir le malheur. La liberté est plus désirable mais elle peut faire peur parce qu’elle est responsabilité, risque. A peine sortie de l’esclavage « Toute la communauté des fils d’Israël murmura contre Moïse : “ […] au pays d’Egypte nous étions assis près du chaudron de viande, nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour laisser mourir de faim toute cette assemblée ! ” » (Exode 16, 2-3). Et puis surtout, le passage de la mer rouge est effrayant, incertain. Sophéap est à l’aise dans son monde étroit parce qu’elle en connaît les quatre coins : le studio, l’usine, le marché, le village natal. Le monde immense, sans mur, sans frontière, sans limite est bien plus enviable mais si elle traversait, alors durant une période, elle se retrouverait comme entièrement nue, sans cette construction mentale exiguë qui la protège.

Heureusement certains acceptent d’avancer. Sa cousine Sav, sans pour autant quitter le même enfermement, accepta de me suivre un jour en fin de journée. L’invitation m’avait été lancée d’aller à la projection privée d’un film presque monté. Chaque invité devait venir avec une autre personne qui puisse formuler des critiques avec un regard extérieur. Sav a une grande confiance en moi mais il fallait qu’elle accepte d’être vue dans la rue en compagnie d’un homme, qu’elle s’autorise un moment de divertissement pour elle-même, qu’elle affronte sa peur de sortir le soir.

Et puis un petit nombre se transforme, passe de l’autre côté de la mer des roseaux. Sarit a répondu à une invitation de la JOC. Petit à petit, il s’est mis à sourire. Il a formulé des projets. Il a entrepris une formation. Il a pris confiance en lui. Il a changé d’employeur, s’est mis à travailler de son mieux. Il a voulu s’informer de la réalité du monde, former sa conscience. Il s’est mis debout. Il a commencé à penser par lui-même en faisant preuve d’esprit critique. Il a pris l’habitude d’exprimer ses convictions. Il a pris des responsabilités. Il est devenu acteur de sa vie. Il a pris conscience de ce qu’il valait. Il s’est mis à désirer le salut de Dieu.

Yann DEFOND, journaliste, ancien volontaire, ancien aspirant, ami des MEP
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Les ouvriers

Vivre en solidarité avec les ouvriers du secteur textile (1)

Article adapté de mon livre paru dans la Revue MEP, Cambodge N°585 octobre 2022

Sommaire des revues

Aujourd’hui à Phnom Penh, six catholiques en cinq lieux différents font le choix de vivre au milieu des travailleurs, en particulier ceux de l’industrie de l’habilement. Parmi eux certains vont jusqu’à travailler à l’usine au nom de leur foi en Christ.

Avec la mission ouvrière, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, mais aussi individuellement, nous ne proposons pas moins aux ouvriers que le salut. C’est à dire la libération de toute entrave : mort, péché, peur, isolement, enfermement, soumission, etc. Ce salut divin nous l’accueillerons peut-être pleinement quand le Christ reviendra. Mais sans plus attendre nous pouvons dès à présent y goûter : prendre conscience de l’incommensurabilité de sa valeur propre en tant que personne ; croire en soi, en sa dignité, en ses capacités, en son avenir ; acquérir une conscience éclairée, une liberté individuelle ; devenir responsable de soi et des autres ; se soucier du bien commun ; vivre ses convictions, les exprimer ; s’épanouir ; ne plus être soumis aux divers pressions sociales ; ne plus redouter le jugement des autres ; sortir de toute crainte, y compris de celle de la mort…

La culture khmère trouve en grande partie sa source en Inde. Le Cambodge n’a jamais connu de système de castes. Cependant, il en reste des traces dans la langue et aussi malheureusement dans la mentalité collective. Cela se manifeste par une hiérarchie sociale où chacun soumet ceux qui sont en dessous de lui et est soumis à ceux qui sont au dessus de lui. Si l’on est au sommet, on peut tout se permettre, on a aucun compte à rendre à personne. Si l’on est tout en bas, on a aucun droit, on doit en toute circonstance manifester de la déférence.

Suite à la visite orchestrée dans notre parc industriel du premier ministre HUN Sèn, mon rédacteur en chef me demanda d’interroger une ouvrière. Sophéap ne voulait pas répondre à mes questions. Elle n’était pourtant pas obligée de dire du mal du chef du gouvernement qui est au pouvoir depuis 37 ans. Et même, elle pouvait témoigner anonymement, le visage masqué et la voix modifiée. Le risque pour elle était extrêmement limité, quasiment nul. Mais « J’ai peur. »

Sophéap ne répond jamais à mes sollicitations pour tel ou tel événement. Elle refuse ce salut qu’elle entraperçoit pourtant à travers mon attention, mon choix de vie, mon rapport aux autres. C’est son droit. Elle préfère rester dans son monde étroit, dans la soumission. Ce choix m’attriste très profondément mais ne m’empêche pas de l’aimer. Pourquoi refuser la liberté tout en ayant conscience de ce qu’elle est ?

En réalité chaque être humain fait cette expérience dans sa vie. « Vois : je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur » (Deutéronome 30, 15). Or nous avons parfois des limites qui nous font choisir le malheur. La liberté est plus désirable mais elle peut faire peur parce qu’elle est responsabilité, risque. A peine sortie de l’esclavage « Toute la communauté des fils d’Israël murmura contre Moïse : “ […] au pays d’Egypte nous étions assis près du chaudron de viande, nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour laisser mourir de faim toute cette assemblée ! ” » (Exode 16, 2-3). Et puis surtout, le passage de la mer rouge est effrayant, incertain. Sophéap est à l’aise dans son monde étroit parce qu’elle en connaît les quatre coins : le studio, l’usine, le marché, le village natal. Le monde immense, sans mur, sans frontière, sans limite est bien plus enviable mais si elle traversait, alors durant une période, elle se retrouverait comme entièrement nue, sans cette construction mentale exiguë qui la protège.

Heureusement certains acceptent d’avancer. Sa cousine Sav, sans pour autant quitter le même enfermement, accepta de me suivre un jour en fin de journée. L’invitation m’avait été lancée d’aller à la projection privée d’un film presque monté. Chaque invité devait venir avec une autre personne qui puisse formuler des critiques avec un regard extérieur. Sav a une grande confiance en moi mais il fallait qu’elle accepte d’être vue dans la rue en compagnie d’un homme, qu’elle s’autorise un moment de divertissement pour elle-même, qu’elle affronte sa peur de sortir le soir.

Et puis un petit nombre se transforme, passe de l’autre côté de la mer des roseaux. Sarit a répondu à une invitation de la JOC. Petit à petit, il s’est mis à sourire. Il a formulé des projets. Il a entrepris une formation. Il a pris confiance en lui. Il a changé d’employeur, s’est mis à travailler de son mieux. Il a voulu s’informer de la réalité du monde, former sa conscience. Il s’est mis debout. Il a commencé à penser par lui-même en faisant preuve d’esprit critique. Il a pris l’habitude d’exprimer ses convictions. Il a pris des responsabilités. Il est devenu acteur de sa vie. Il a pris conscience de ce qu’il valait. Il s’est mis à désirer le salut de Dieu.

Yann DEFOND, journaliste, ancien volontaire, ancien aspirant, ami des MEP
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Présentation de mon livre (1)

auprès de l’association Phnom Penh Accueil à l’Institut Français du Cambodge et séance de dédicace à la librairie Carnets d’Asie le vendredi 18 novembre 2022.

À l’époque où les arts graphiques me nourrissaient presque, en dehors du cas de Jeffry et de mes contacts professionnels où mon intérêt est direct, les seuls étrangers que je suis amené à rencontrer sont des gens qui ont également fait le choix de vivre – dans – la société cambodgienne et non en parallèle.

Extrait du livre
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Les finalistes « Social et Humanitaire » des Trophées ASEAN 2022 sont…

Par Lepetitjournal.com International | Publié le 16/11/2022 à 18:00

Visuel de l’article

Avant de découvrir le résultat lors de la cérémonie du 6 décembre prochain, découvrez les 5 finalistes du Trophée Social et Humanitaire des Trophées des Français d’Asie du Sud-Est, parrainé par la Caisse des Français de l’étranger.

Yann Defond Fondateur de Keyla Torsou au Cambodge
Yann Defond a tout quitté pour aller s’installer en 2009 dans le plus grand quartier ouvrier du Cambodge. Il fait le choix de partager le quotidien des travailleurs, en solidarité avec eux. Le journaliste et comédien décide, avec trois coureurs de fond de la sélection nationale athlétique cambodgienne, de créer KEYLA TORSOU (sport persévérance), la seule équipe indépendante d’athlètes dans le pays. L’objectif est de promouvoir le goût de l’effort et du surpassement mais aussi l’honnêteté, la solidarité, l’entraide, le souci des autres et la fraternité. Yann Defond travaille également en tant qu’humoriste pour différents médias. Par ses prestations, il tente de faire rire en proposant une réflexion sur la société En 2022, il publie un livre sur sa vie « Un chrétien au Cambodge. » dans lequel il analyse, par le concret, ce qu’il perçoit de la mentalité khmère.

Extrait de l’article

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Présentation de mon livre

À l’Institut Français de Phnom Penh avec l’association Phnom Penh Accueil 📅 vendredi 18 novembre 2022 à 10h.

Signature à la librairie

Phnom Penh Accueil organisera une présentation du livre Un chrétien un au Cambodge par son auteur Yann DEFOND à l’Institut Français du Cambodge le vendredi 18 novembre à 10h.

L’auteur dédicacera ensuite son livre dans notre librairie Carnets d’Asie Phnom Penh ce vendredi 18 novembre de 11h à 13h.

Au plaisir de vous retrouver vendredi matin.

Annonce de la librairie
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Contre courant

Dans cette baladodiffusion, le journaliste Thierry LYONNET de Radio Chrétienne Francophone parle de mon livre.

Egalement disponible à l’écoute chez APPLE Podcasts

Un autre point à souligner, qui passe quasiment inaperçu, c’est la réalité des travailleurs précaires et notamment ceux des nombreuses usine textiles. Je vous renvoie pour cela au témoignage de Yann DEFOND qui depuis plus de 10 ans, au nom de sa foi, partage la vie de ces ouvriers et ouvrières khmers. Il vient de publier, aux éditions Médiaspaul, Un chrétien au Cambodge.

Extrait de l’audio téléchargeable

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Un chrétien au Cambodge, livre de Yann Defond

Recension sur mon livre des communautés catholiques francophones dans le monde.

https://communautes-francophones.catholique.fr/un-chretien-au-cambodge-livre-de-yann-defond/
Site internet des communautés catholiques francophones dans le monde.

Ce livre laisse apercevoir une manière de vivre faite de partage des choses ordinaires, du souci permanent de l’autre, de gestes et d’attentions aux pauvres qui deviennent des frères.

Devenir pauvre à son tour, être assimilé et témoigner de la foi par des actes rendent extraordinaire l’existence la plus simple malgré les obstacles. Défiant le flagrant manque de liberté d’expression dans la péninsule du Sud-Est asiatique, Yann Defond ose aussi une parole risquée sur les injustices dont il est le témoin.

Extrait de la recension
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L'installation Le livre

AsseZoné #209 été 2022

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne de France recommande mon livre dans son périodique.

AsseZoné #209 été 2022

Ce livre est un témoignage extraordinaire à plusieurs égards. D’abord, il raconte la face cachée de l’Asie, un continent qui fascine les Européens pour ses coutumes, sa spirituali- té et sa destination touristique, mais qui est aussi l’usine du monde. C’est aussi l’illustration d’une manière d’être chrétien dans le monde, l’humilité, la prudence et le don de sa vie. Comment le Saint-Esprit agit-il parmi les millions de travailleurs qui produisent des vêtements vendus en Occident au détriment de leur santé ?

Extrait de la recension

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Collectif Éthique sur l’étiquette

Sur son site internet, le collectif Éthique sur l’étiquette recommande mon livre, dans lequel il est cité.

Pour tout savoir → Nos outilsOutils et ressources documentaires
→ Outils de campagne : made in Cambodge : le salaire de la faim
Une vie avec les ouvriers au Cambodge

Le collectif Éthique sur l’étiquette a recensé, pour la seule année 2011, plus de 2400 évanouissements de travailleurs dans les usines de confection. L’air respiré par les couturières est chargé en poussière de fibre textile et parfois en vapeur de produits chimiques utilisés pour traiter les tissus. Or cela est conjugué à la chaleur et au manque de ventilation. De plus, une étude démontre que l’apport calorique des repas ordinaires des ouvrières de l’habillement ne suffit pas à couvrir leur dépense énergétique. On comprend alors mieux pourquoi l’immense majorité d’entre elles n’œuvre à l’usine que quelques années seulement.

Extrait du livre