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CAMBODGE – LIVRE : Aux cotés des ouvrières du textile à Phnom Penh

Recension sur mon livre sur le site d’information Gavroche.

Site internet de Gavroche Thaïlande

C’est un livre rare que Gavroche a reçu par la poste à notre siège de Bangkok. Merci à son auteur, Yann Defond. Oui, ce livre est rare, car il raconte ce que vous, nous, bref, les observateurs et les journalistes ne font que côtoyer: la réalité de tous les jours du petit peuple cambodgien, celui des ouvriers et ouvrières des usines textiles de Phnom Penh.

L’auteur est un chrétien engagé. Il ne s’en cache pas, bien au contraire. Il en fait l’instrument de sa découverte et de sa curiosité. Il veut savoir, comprendre, partager. Son récit des relations entre ces ouvrières, locataires d’un studio dans les dortoirs pour employés, avec leurs propriétaires, est éloquent. Il dit tout de la société cambodgienne où la question de classes, mêlée à l’appât du gain, influence tout. Il y a beaucoup d’humanité dans ce témoignage, parce qu’il refuse les caricatures. Il n’y a pas de bons et de méchants. Les propriétaires d’usines font d’une certaine manière leur devoir. Les ouvrières s’acquittent de leur tâche. Le tout, rythmé par une langue cambodgienne remplie de mots issus du français que Yann Defond aime mettre entre parenthèses.

Il n’est pas étonnant que ce livre ait été préfacé par François Ponchaud, le missionnaire qui révéla au monde le génocide des Khmers Rouges. C’est sur cette humanité-là, celle de la solidarité, que Ponchaud a bâti sa vie aux côtés des Cambodgiens. Yann Defond poursuit son œuvre. Et c’est, pour ce pays, une excellente nouvelle.

Article de Gavroche

Par Yann D

Le choix de Yann DEFOND pour la vie en tant que fils d’ouvrier et chrétien est de partager l’existence des travailleurs qui habitent le plus grand quartier ouvrier du Cambodge en solidarité. Il a d’ailleurs lui-même travaillé en usine, dans l’industrie graphique, en France, son pays natal.
Son témoignage en cours d'écriture relate donc ce qu’il peut observer auprès des jeunes femmes qui cousent jour après jour bon nombre des vêtements que portent les européens. Quelques réflexions et autres notices autobiographiques agrémentent ce texte dans lequel il évite humblement d’employer le pronom personnel sujet de la première personne du singulier pour parler de lui.

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