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Le livre (25)

La finalisation d’un manuscrit oblige à faire des choix parfois douloureux comme supprimer des paragraphes. Je vous propose donc ci-dessous un quatrième passage rejeté.

Sur scène en direct à la télévision

Le royaume du Cambodge n’est pas pourvu d’une loi interdisant le harcèlement moral. La notion n’existe pas et les victimes ont donc beaucoup de mal à exprimer, ne serait-ce que pour elles-mêmes, ce qu’elles subissent. Cependant ce n’est pas parce que l’on vient d’un pays qui condamne cette pratique que l’on peut s’en prémunir. Dans un environnement néfaste, n’importe quelle personne droite peut faire l’expérience de Jésus qui fit le bien mais récolta le mal. C’est ce qui m’est arrivé au sein de la troupe comique d’une chaîne de télévision. Les harceleurs choisissent systématiquement comme victimes des personnes plus douées ou plus vertueuses qu’eux. Une bonne action révèle de façon mécanique les mauvaises par contraste. Sous l’effet de ce révélateur, les bourreaux préfèrent écraser leur bon souffre-douleur plutôt que de supprimer le mauvais en eux. « En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées. » (Jean 3, 20).

Extrait du manuscrit

Par Yann D

Le choix de Yann DEFOND pour la vie en tant que fils d’ouvrier et chrétien est de partager l’existence des travailleurs qui habitent le plus grand quartier ouvrier du Cambodge en solidarité. Il a d’ailleurs lui-même travaillé en usine, dans l’industrie graphique, en France, son pays natal.
Son témoignage en cours d'écriture relate donc ce qu’il peut observer auprès des jeunes femmes qui cousent jour après jour bon nombre des vêtements que portent les européens. Quelques réflexions et autres notices autobiographiques agrémentent ce texte dans lequel il évite humblement d’employer le pronom personnel sujet de la première personne du singulier pour parler de lui.

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