Derrière les usines, un terrain vague accueille de temps à autres des forains. Le samedi soir et le dimanche les ouvriers en profitent. En plein-air, c’est notamment la discothèque des ouvriers. Inscription sur les maillots : Peu importe le reste, l’important est que je sois belle.
La plus grande partie des habitants de la cité vit à peu de choses près comme dans une prison : seulement des devoirs, travail à l’usine juste derrière la muraille qui encercle nos habitats, sorties très rares faute de moyen de locomotion et d’argent si ce n’est sur le terrain vague d’en face le dimanche soir. Elle visite tout de même sa famille restée au village deux ou trois fois par an. Et elle garde toujours le sourire…
Extrait du livre