Je partage ici l’article d’Eglises d’Asie qui relate une des actions du comité vie ouvrière du vicariat apostolique de Phnom Penh dont je fais partie.
Mais ce dont souffrent le plus les jeunes ouvrières est le manque de considération. A l’usine on les prend bien souvent pour de simples machines. On ne s’intéresse qu’à leur capacité productrice. Ainsi on ne se gêne pas pour leur crier dessus, les admonester pour trois fois rien, les menacer, les insulter même parfois, voire les harceler sexuellement ce qui engendre la peur : « Alors que je n’avais travaillé qu’une semaine dans ma nouvelle usine, ma mère m’a téléphoné, racontait Sŏphéap. Ma famille avait besoin de moi pour moissonner le riz. A mon retour je suis entrée dans une autre usine. Je ne suis jamais retournée dans l’autre usine, même pas pour aller chercher ma paie de peur qu’on me reproche d’avoir subitement quitté mon poste. » Le harcèlement subi est une cause très fréquente de démission.
Extrait du livre