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L'installation

N’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.

(Romains 12, 16)

Une courte vidéo sur moi-même tournée à mon insu et montée d’une manière très orientée a fait plus d’un million de vues sur le réseau social TikTok. Elle déplore que je sois passé de la lumière des projecteurs à la noirceur de la misère.

Vidéo tournée à mon insu

Les commentateurs s’étonnaient de la façon dont j’étais habillé. Mais en Asie du Sud-Est, quand on sort à proximité de chez soi, on garde les habits que l’on porte chez soi.

Ils s’étonnaient que je déjeune dans un boui-boui sur le trottoir. J’aimerais déjeuner dans des restaurants gastronomiques mais, pour manger, il n’y a pas plus proche de chez moi que ce boui-boui.

Ils s’étonnaient que je marche dans la rue. Mais je ne vais tout de même pas prendre ma bicyclette pour parcourir moins de 100 mètres !

Ils s’étonnaient que je me trouve dans une zone urbaine poussiéreuse, boueuse, désordonnée, non entretenue, mal aménagée. Alors j’ai publié une vidéo expliquant mon choix de vie :

Réponse à la vidéo me montrant dans une déchéance supposée

Bref, les commentateurs s’étonnaient que l’humoriste de la télévision soit tombé dans la déchéance.

Ainsi j’ai expliqué qu’en tant que chrétien je voulais vivre au côté des gens simples, concrètement au milieu des ouvrier du secteur textile. Riche ou pauvre, en vivant proche des petits, on bâtit une paix véritable. La presse a résumé que j’aimais vivre humblement. Honnêtement, je préfèrerais vivre dans le luxe, l’opulence et le faste. Mais je pense que vivre simplement sans se séparer du peuple construit le règne de Dieu.

Par Yann D

Le choix de Yann DEFOND pour la vie en tant que fils d’ouvrier et chrétien est de partager l’existence des travailleurs qui habitent le plus grand quartier ouvrier du Cambodge en solidarité. Il a d’ailleurs lui-même travaillé en usine, dans l’industrie graphique, en France, son pays natal.
Son témoignage en cours d'écriture relate donc ce qu’il peut observer auprès des jeunes femmes qui cousent jour après jour bon nombre des vêtements que portent les européens. Quelques réflexions et autres notices autobiographiques agrémentent ce texte dans lequel il évite humblement d’employer le pronom personnel sujet de la première personne du singulier pour parler de lui.

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