En tant que citoyen et journaliste, je me tiens informé de l’actualité de façon scrupuleuse. Mes sources d’information sont la presse écrite et la radio. Quelques photos ou dessins peuvent arriver sous mes yeux, mais rarement des images vidéo, télévisuelles ou cinématographique.

J’entends parler de certaines personnes qui font régulièrement l’actualité depuis des années. Je pourrais parler d’elles durant des heures sans pourtant pouvoir mettre un visage sous leur nom, sous leur parcours de vie. En tant qu’athlète, je suis intensément les compétitions sportives internationales, sans jamais les regarder néanmoins.
En tant qu’artiste visuel, vidéaste, je ne suis pas iconoclaste, je ne suis pas opposé aux images. Pourtant je préfère laisser libre cours à mon imaginaire. Les visuels imposés restreignent l’imaginaire. L’esprit sait que l’imaginaire n’est pas la réalité. En revanche il est dupé par nombre d’images qu’il pense être la réalité. Toute image figurative n’est jamais qu’une représentation de la réalité. Elle est donc soumise à interprétation. Les images illustrent plus qu’elles informent. En m’informant sans visuel, je perds finalement très peu d’information.