Quelques habitants de la cité originaires de la province de Prey Vèng ont posé pour le festival des jeunes travailleurs organisé par la mission ouvrière du vicariat apostolique de Phnom Penh.
Et pour terminer 2010, la fête de la Nativité de cette année-là restera particulière : deux jours dans un village de la province de Prey Vèng pour le mariage du frère de Sophéap. Autour de la cérémonie, comme à chaque fois, c’est partage de la vie simple des gens ordinaires, nuits sur des nattes et douche au puits. Il n’y avait pas d’église catholique dans ce district de Kâmchay Méa, donc pas non plus de veillée. De retour à Phnom Penh le matin de Noël, Sophéap, m’invite à une fondue chez elle le soir. Surprise ! alors que les feuilles de salade, de choux, les morceaux de viandes, les champignons, le vermicelle, etc. prenaient leur bain d’eau bouillante, un de ses amis également invité arriva. Il habitait dans l’immeuble neuf de trois étages, évidemment au toit bleu, construit juste au sud de ma cité. Mon propriétaire m’avait d’ailleurs invité à déménager là-bas pensant trouver les bons arguments pour m’éloigner des ouvriers. Ce bâtiment accueille principalement des cadres étrangers, principalement chinois, des usines du quartier dans des studios à occuper à deux avec loggia mais sans cuisine. Notre nouvel ami Jeffry travaillait dans le parc industriel au contrôle qualité d’une usine de chaussures coréenne ! Il était Indonésien et catholique. Le matin il était allé à l’église Saint Joseph à tout hasard pour la première fois. Et le curé lui avait indiqué que la messe était passée… Il vivait au Cambodge depuis six mois. Le lendemain, un dimanche nous partîmes à la messe ensemble.
Extrait du livre