J’ai été initié à la foi chrétienne dès ma prime enfance. Mais c’est grâce à l’action catholique que j’ai transité vers une foi adulte. À l’âge de 17 ans, j’ai découvert que Jésus Christ était une personne vivante présente dans ma vie. Alors j’ai demandé le sacrement de la confirmation pour parfaire mon baptême. Puis je suis devenu un militant chrétien. C’est à dire que je suis passé à une foi vécue et partagée. J’ai appris à vivre mes convictions. J’ai pris part active à la mission du Christ. La spiritualité de l’action a modelé ma vie, orienté mes choix, affermi mes engagements. J’en retire beaucoup de positif. Mon parcours de foi a façonné l’homme que je suis devenu.

Naturellement, je suis introverti. Grâce à l’Esprit saint actif en action catholique, j’ai appris à m’intéresser aux autres.
Naturellement, j’aime faire ce qui me plaît sans en référer aux autres. Grâce à l’Esprit saint actif en action catholique, j’ai appris à prendre en compte l’existence des autres.
Naturellement, j’aime faire les choses seul. Grâce à l’Esprit saint actif en action catholique, j’ai appris à agir avec les autres.
Sans être pour autant matérialiste, naturellement j’aime posséder. Grâce à l’Esprit saint actif en action catholique, j’ai appris à me déposséder de moi-même.1
La foi pure est parfaite mais elle se manifeste rarement sous cette forme. Elle se présente le plus souvent dans diverses spiritualités qui ont toutes leurs limites. J’ai peut-être vécu la mission de manière trop volontariste, parfois comme un sacrifice de moi-même. Apprendre l’abnégation à l’image de ces ouvrières qui quittent leurs familles la mort dans l’âme pour subvenir à leurs besoins n’est pas forcément une mauvaise chose. Cependant j’ai sans doute quelque fois négligé de prendre en compte mes charismes. Je pense par exemple douloureusement à ce camp pour adolescents que j’ai accepté d’accompagner durant deux semaines l’été 2002. Je n’ai aucun charisme d’éducateur et me retrouver moniteur ne m’enchantait guère mais je l’ai fait dans un esprit de service. Résultat, malgré ma bonne volonté, cela s’est mal passé autant pour moi que pour les autres. Aujourd’hui dans la mission, je ne renonce pas à prendre des initiatives ou à faire révision de vie mais je veille à œuvrer en priorité à ma propre conversion et à faire fructifier mes charismes (cf 1P 4, 10) pour manifester bien humblement l’amour de Dieu par ma présence attentionnée.
- Laisser l’action transformatrice du Saint-Esprit œuvrer en soi par l’action avec d’autres. ↩︎